Il y a 3 ans, je faisais mention des difficultés que peuvent rencontrer les coaches agiles dans mon article sur les postures et paradoxes du coach agile sur la base de mon retour d’expérience.
Lorsque j’ai découvert le coaching professionnel en 2019, j’ai eu tendance à vouloir en mettre à toutes les sauces. C’était un nouveau réflexe que j’étais en train de développer : est-ce que je peux traiter en priorité la problématique à laquelle je faisais face avec une posture de coach ? Je pense ne pas être le seul à avoir eu ce réflexe. J’ai beaucoup entendu depuis des critiques similaires vis-à-vis de coaches agiles : “Il en a marre des coaches agiles qui ne posent que des questions à nos questions”. Après 3 ans, je pense arriver vers une forme de stabilité quant à l’usage des différentes postures du coaching agile. Aussi, je vous invite à rester bienveillant et compréhensif sur ce cheminement qui amène les coaches agiles à certains excès de posture. Ce que je mentionne sur le coaching professionnel est valable pour n’importe quel sujet. D’autres coaches agiles feront preuve d’excès de conseil de par l’expérience qu’ils ont acquise ou encore d’excès de formations de par les connaissances qu’ils ont pu obtenir ci et là. Au-delà du coaching agile, je pense qu’il y a le même type d’excès sur tout un tas de sujets, professionnels ou non. J’ai eu pour ma part un cheminement similaire sur la communication non violente il y a 4 ans, et sur SAFe il y a 6 ans. Leur effet est d’intensité variable et dépend beaucoup de l’effet waouh de la nouvelle connaissance acquise.
Malgré toute la connaissance acquise par la grande communauté agile, je pense que de nombreux coaches agiles ont encore des difficultés à adapter leurs postures aux différentes situations qui se présentent à eux. Que ce soit parce qu’ils cheminent sur une des postures (formateur, consultant, coach et facilitateur) qu’ils mettent à toutes les sauces, ou parce qu’ils reviennent sur leur posture initiale de manière inconsciente. Il existe pourtant de nombreuses explications sur ce que doit faire et doit être un coach agile. Alors ce que j’en déduis, c’est qu’il n’en existe aucune qui soit suffisamment simple et actionnable pour aider les coaches agiles et leurs clients à mieux saisir la nature de leurs interactions.
Je vous partage donc mon “Guide de coaching agile à l’usage des honnêtes gens” que j’ai construite au fil de mon expérience et sur laquelle je m’appuie lors que j’ai des doutes sur la posture à prendre. Je la partage par ailleurs à mes clients pour partager ce savoir et leur permettre d’obtenir leur meilleur accompagnement possible tout comme de m’alerter si ma posture ne leur semble pas adapté à la situation.
